01 maio, 2011

Poemas de Maram Al Masri




"Les femmes comme moi



Endurent les coups


Et ne savent pas les rendre.


Elles tremblent de colère


Réprimée.


Comme des lionnes en cage


Les femmes comme moi


Rêvent


De liberté."


in, Cerise rouge sur un carrelage blanc

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La femme qui regarde par la fenêtre



La femme qui regarde par la fenêtre

a envie d’avoir de long bras
pour prendre le monde
son Nord et son Sud
son Est et son Ouest
dans son giron
comme une tendre mère
envie d’avoir de grandes mains
pour caresser ses cheveux
écrire des poèmes
pour alléger son chagrin
Elle qui lui a fait don

de son être,
qui pleure,
qui sourit avec lui
elle, la mère de tous ses enfants,
la sœur de toutes ses femmes,
reste l’amante de
sa beauté imparfaite.


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Maram al-Masri est née à Lattaquié en Syrie, rive de la Méditerrannée située à vingt milles marins de l’île de Cypris. Après des études de littérature anglaise à Damas, où le recueil Je te menace d’une Colombe blanche paraît en 1984, elle quitte sa terre natale pour s’installer à Paris.

Son second recueil, Cerise rouge sur un carrelage blanc est publié à Tunis et sa poésie est alors saluée par la critique des pays arabes puis traduite dans de nombreuses langues (allemand, anglais, italien, espagnol, serbe, corse ou encore turc).

En 2003, les éditions PHI font paraître une traduction française de ce second recueil, puis les éditions Al Manar éditent Je te Regarde, qui obtient le prix de poésie de la SGDL (Société des Gens de Lettres).

Depuis quelques années, Maram Al Masri se consacre exclusivement à l'écriture et à la poésie et participe à de nombreux festivals internationaux de poésie en France et à l'étranger . Elle écrit et lit ses poèmes en arabe

« Sa poésie est singulièrement attachante, dépouillée à l’estrême. Rien d’ostentatoire, peu d’images, mais le tracé net et le délié de l’émoi, la gravité d’une caresse, la légèreté d’une source. » (Lionel Ray)

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